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Mobilité transfrontalière à Gex: Comment transformer ce casse-tête en opportunité verte?

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Mobilité transfrontalière à Gex: Comment transformer ce casse-tête en opportunité verte?

Grand Genève : Le Pays de Gex souffre de sa mobilité transfrontalière

Le Pays de Gex, situé au nord-ouest du canton de Genève, est confronté à d’importants problèmes de mobilité. C’est ce que révèle un récent rapport de la Cour des comptes française, publié le 7 septembre. En effet, la région manque cruellement d’infrastructures pour faire face aux flux de voitures en direction de Genève. Face à cette situation alarmante, le spécialiste de la mobilité, Sébastien Munafò, appelle à un changement de vision pour l’agglomération.

Selon l’étude relayée par « Le pays gessien », 85% des frontaliers de la région se rendent en Suisse en transport individuel motorisé. Ce taux élevé s’explique en partie par l’offre de transports en commun insuffisante, qui ne parvient pas à motiver les habitants à abandonner l’usage de la voiture individuelle. De plus, la géographie particulière du Pays de Gex, en tant que double périphérie de l’Ain et du canton de Genève, avec des localités principalement résidentielles, contribue à cette situation.

Les projets futurs visant à améliorer la mobilité dans la région prendront du temps à se concrétiser. En effet, la mise en place des bus à haut niveau de service (BHNS) connaît actuellement d’importantes difficultés techniques, rendant peu probable leur entrée en service d’ici 2026, comme initialement prévu. De plus, l’offre de parkings relais (P+R) est presque inexistante dans l’agglomération. Or, ces parkings sont indispensables pour favoriser le report modal en faveur des transports en commun.

La Cour des comptes conclut son rapport en évoquant un constat alarmant : « Dans ces conditions, la mise en service des infrastructures nécessaires risque d’être trop tardive au regard de la dynamique démographique observée et de l’augmentation en cours du trafic automobile ». Chaque jour, quinze nouvelles voitures sont mises sur les routes gessiennes.

Pour faire face à cette urgence, Sébastien Munafò estime qu’il est temps de poser une vision à long terme pour répondre à la demande en transports et structurer le territoire. Selon lui, cette vision doit passer par le développement du ferroviaire. En effet, la desserte par BHNS ne suffira pas à endiguer le trafic motorisé en direction de Genève. Pour les frontaliers de cette région, le temps de trajet en bus serait au minimum de 50 minutes, ce qui n’est pas attractif par rapport à la voiture individuelle. Les parkings relais ne parviennent à absorber qu’1 à 2% des automobilistes. En comparaison, une ligne de tramway ou un train régional permettraient de réduire de 20 à 30% le trafic motorisé. Il est donc urgent de réfléchir dès à présent à étendre le dispositif du Léman Express, qui fonctionne très bien.

Cependant, trouver les fonds nécessaires pour construire ces infrastructures ferroviaires lourdes reste un défi. Actuellement, seulement 9% des investissements de l’agglomération sont dédiés à la mobilité. Selon Sébastien Munafò, le Canton doit être proactif et envisager de réinventer le fonds transfrontalier ou d’utiliser une partie des revenus du futur péage urbain pour financer ces projets. Au final, les Genevois seraient gagnants, avec moins de congestion en ville et moins de pollution.

Il est donc urgent d’agir pour améliorer la mobilité transfrontalière dans le Pays de Gex. La mise en place de nouvelles infrastructures et le développement du transport ferroviaire sont des solutions à envisager pour répondre aux besoins croissants de la région.

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